Dans la moyenne vallée de la Vilaine, vers St Malo de Phily, à 20kms environ de notre bourgade, les traces du peuplement humain le plus ancien de l’Ille et Vilaine ont été reconnues.

Voilà donc plusieurs centaines de milliers d’années, tout le pays était tissé d’une immense forêt vierge où les animaux profitaient d’une entière liberté.

Les premiers hommes, incapables de progresser dans ce fouillis, avancèrent en longeant sans doute le cours de la Vilaine et s’installèrent donc d’abord aux limites naturelles de la commune. Après quoi, par suite du surpeuplement ou des conflits dans les tribus, des équipes se détachèrent et réussirent vraisemblablement à gagner les vallées de « Jeux » et de « Tresby » et à atteindre peut-être « Lampâtre ». La vallée au fond de laquelle coule le ruisseau qui prend sa source dans l’étang de la Roche et se jette dans le Meu, a pu aussi être une bonne voie de pénétration.

Ces hommes-chasseurs faisaient halte dans les clairières où ils pouvaient nourrir leurs animaux. Cependant ? ils recherchaient surtout les sources et la proximité des cours d’eau ou des étangs car la pêche était un des moyens de survie. Vivant à l’ombre des grands bois, ces hommes se satisfaisaient de modestes tentes couvertes de peaux de bêtes et de branchages. Sur les petits plateaux qui bordent le ruisseau de « Jeux », de belles clairières s’offraient à eux.

C’est alors qu’une période de froid intense modifia tout : les peaux de bêtes dont se vêtaient ces lointains ancêtres et qui couvraient leur fragile demeure, n’étaient plus adaptées. Ils trouvèrent alors refuge dans des vallées encaissées, où des falaises abruptes, des rochers et des cavernes permettaient de mieux lutter avec ces rudes conditions climatiques. Ainsi ont-ils pu établir leurs campements dans la vallée située entre « Jeux » et le « Bois Martin ».

Telle est, peut-être l’origine de cette vallée des hommes peillus (vallée des hommes vêtus de peaux de bêtes, donc poilus). Une des cavernes, aujourd’hui comblée par des alluvions, est encore visible. De plus, trois parcelles de terre sont recensées au cadastre sous le nom « d’Hommes Peillus »

Lieu teinté de mystère ou de frayeur, la Vallée des Hommes Peillus, reste un lieu de promenade privilégié … de jour, car selon la légende, les « Hommes Peillus » reviennent encore la nuit !

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